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Je ne me suis pas lavé ce matin

  • Photo du rédacteur: Azanga NKOMBO
    Azanga NKOMBO
  • 23 août 2020
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : 31 janv. 2023

C’est dur… C’est dur….


Je ne sais pas par où commencer… vrai…. Je ne sais absolument pas par où commencer… ah oui… oui… je vois. Bon cet après-midi, j’avais un rendez-vous super important pour mon projet de fleurs en pots. Comment ça fleurs en « pots » ? Ça vous étonne ? Mais oui des pots comme ceux de Nido ou de Nesquik quoi ! Soyez un peu malin tout de même… Mais si je commence par là, vous allez vous perdre.



Bon vous vous souvenez que j’avais commencé le sport ? Comment non ? Mais il faut suivre… je vous ai expliqué le sport, Dadju et FIFA20. Bon FIFA20, ça n’a pas marché. Entre les coupures de courant et ma femme me regardant comme si l’argent que je lui dois avait augmenté, j’ai dû ranger la PS4. Et faire du sport… du vrai… du sport… du vrai… mais qui a inventé ça ? Mais c’est qui ce fou ? C’est un tortionnaire… Un malade de la tête… J’ai dû demander à Francesco de déplier l’elliptique. C’est qui Francesco ? Mon travailleur. C’est quoi l’elliptique ? Un tshukudu sans selle mais avec des pédales… un bazar… un bazar…


C’est dur… C’est dur….


Ça fait mal partout, tu as l’impression que tu vas mourir, tu ne respires plus, tu râles, arghhhhhhhh…. Arghhhhhhhh…. Et pourtant, je me suis donné à fond… J’ai commencé à 10h00 et j’ai fini… à 10h05. C’est une discipline de vie. Et je me suis promis de faire ça tous les jours. Je me suis pesé pour voir combien de kilos j’avais perdu. C’était quand même mon premier jour. Je n’ai rien vu… Je vous jure, je n’ai rien vu… Je me suis penché : impossible de voir le cadran de la balance et mes pieds, il y avait une grosse masse noire… J’ai fait un pas à gauche, je ne voyais toujours rien… ni le cadran de la balance, ni mes pieds. J’ai fait un pas à droite, même résultat… J’étais confus. J’ai appelé ma femme, on ne sait jamais :

- Chérie, la balance a un problème. Je l’appelle toujours chérie quand je veux lui demander quelque chose.

- Lequel mon amour ? Elle me répond toujours comme ça quand elle veut se moquer de moi mais là j’étais blindé, j’étais sur de mon coup.

- Je ne vois pas le cadran de la balance ni mes pieds d’ailleurs, ai-je répondu avec une légère pointe d’angoisse pour la faire flipper un peu.

- Mais non, c’est toi qui a un problème mon amour.

- Mais je te dis qu’il y a une masse informe entre mes yeux et le cadran de la balance. Je ne vois même pas mes pieds…

- Mais c’est comme ça depuis le premier jour de notre mariage, mon amour. C’est ça que tu dois diminuer avec le sport, cette masse informe qui te sert de ventre…

Je n’ai pas répondu. J’ai préféré raccrocher. Oh la honte… oh la honteeeeeee… Ma femme est trop intelligente, surtout ne lui dites pas.


Alors j’arrive dans la douche, j’ouvre le robinet. J’entends un grand bruit d’aspirateur. Rien.

J’ouvre à nouveau. Le bruit d’aspirateur s’amplifie. Je vois les tuyaux de la canalisation qui bougent. On avait l’impression de revivre San Andreas le film, pas la faille. J’insiste. Rien !!!

On a encore coupé l’eau. Miserere.


Depuis la douche, j’appelle angoissé Francesco : « Cesco ! Cesco ! Va me chercher de l’eau ! ». Il me répond « Mayi eza te ! ». J’élève la voix de toute mon autorité avec une pointe d’incrédulité : « Pardon ? ». Il me répond diplomatiquement dans une langue de Molière impeccable : « Madame a pris l’eau qui restait pour elle-même et les enfants. Elle me fait vous dire qu’il conviendra de me remettre une somme convenable pour que je puisse remplir la touque et autres récipients et éventuellement payer la compagnie d’eau ». Un traquenard… un traquenard vous dis-je. Ça sentait la phrase dictée par ma femme et apprise par cœur…


Quelle horreur ! Nu comme un ver luisant et plein de savon…. Arghhhhh… J’ai du m’essuyer mais quelle odeur !!! Moi-même j’ai failli m’évanouir. De ma peau exsudait un croisement d’odeur entre le ngoulou braisé et la chèvre en chaleur…. Ah horrible.

Je ne voyais qu’une solution…


J’ai pris tous les parfums sur lesquels je suis tombé Chanel, Paco Rabanne, Dior, Kentucky, Nivea…. J’ai pompéééééééé, pompé, pompééééééé, pompé. J’ai mis mon costume super 100 dernier virage à gauche et je suis allé prendre mon petit-déjeuner au salon. Francesco est entré pour me servir mon thé rouge. Il a froncé les sourcils puis le nez et il m’a dit : « Patron, je crois que les toilettes sont bouchées ».


Je suis reparti dans la salle de bain.


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