Le prophète de ma femme se cache (partie 1)

Je n’en peux plus de mon neveu.

Il me fatigue… c’est comme le prophète de ma femme…

J’ai dû le sortir d’un sous-ciat à 7h00 du matin. Mon neveu, pas le prophète… lui je l’aurai laissé croupir dans le container qui sert de bâtiment à nos forces de l’ordre.

Ah non, vous n’allez pas vous y mettre aussi !!! Vous ne savez pas ce qu’est un sous-ciat ??? Il ne fallait pas grandir à Kiname mais à Kinshasa. Un sous-ciat, c’est un sous-commissariat.

Ben voilà, il n’y a pas de mystère.

Pour revenir au fils de mon frère, je crois qu’il a vraiment des problèmes. Comme dit un proverbe de chez nous, le ngombo ne tombe jamais loin de l’assiette. Il est vraiment le fils de mon frère, mais j’ai de plus en plus de mal à comprendre comment mon frère est mon frère. Ne poussons pas la réflexion plus loin, je risque de blasphémer.

Donc mon neveu est con. C’est officiel. Ne le dites pas à ma femme, elle l’aime bien.

Mais il est vraiment con.

Mon neveu a combiné la technique des 39 doigts de la Tshangu et l'attaque du Wewa en panne... Ça ne se fait pas sauf si tu as mis un contrat sur ta partenaire. Si l’orgasme était une arme, l’effet de cette technique serait une bombe nucléaire. Si l’orgasme était le salaire d’un fonctionnaire, l’effet équivaudrait à 12 mois d’impayés. C’est DE-VA-STA-TEUR ! C’est comme une Fatality dans Mortel Kombat, un penalty raté à l’Euro 2020 ou un fumbwa mal réchauffé, ça ne pardonne pas.

Vous rigolez ... Rira bien qui rira le ricanement !!!

Et pour les puristes, il existe une version féminine, la Shéguette en folie.

Vous avez déjà vu un wewa en panne, il pousse, il pousse, il pousse, il pousseeeeeeeeeeeee. L'effort est concentré en un point, en un moment. C'est imparable. Sur l'échelle du plaisir qui va de 1 à 7, vous êtes à 25 ! Le tibia est en feu... car tout est dans le tibia. Pour les puristes, je tiens à préciser que le niveau 7 c'est quand la fille te demande en mariage, tellement tu es bon.

Comme dit mon oncle, « toujours servir la pensée avant l’agir car la résistance ne peut se passer de l’entrée, comme le dessert du café ». Vous avez compris ? Mon plus …. Mon oncle adore les proverbes culinaires et incompréhensibles : par exemple, « l’eau du foufou ne peut contenter l’invité ». Toujours rien compris ? Moi non plus.

Au fait, je ne vous enseignerai pas la fusion des techniques des 39 doigts de la Tshangu et de celle du Wewa en panne, je vous connais. Faites pas les malins, bande de petits pervers, sinon vous finirez comme mon neveu.

Et pour les puristes, il existe une version féminine, la Shéguette en folie. On me l’a fait une fois, il y a longtemps, j’étais jeune, inconscient, innocent, j’en tremble encore en me souvenant. C’est comme le ou la COVID-19 mais à l’envers. Même en te remettant, tu n’en es pas remis.

« en d'autres termes, tu veux savoir pourquoi un couple ne baise pas quand la femme est fatiguée. »

Il faut absolument que je vous parle du prophète de ma femme, il ne vient plus à la maison. C’est grave. Avant je dois vous dire une chose les gars : Eeeeeeeeeeeh, les femmes sont dangereuses.

Un ami m'a envoyé une vidéo par WhatsApp. Je regardais tranquille en mâchant mes arachides et en rinçant ma bouche de temps en temps avec une Nkoyi. C’était le témoignage d'une femme qui a quitté son mari. La pauvre femme n'arrivait pas à le satisfaire. Métro, boulot, dodo : pas moyen de faire la bête à deux dos... fatigue versus sexe, c'est toujours la fatigue qui gagne. Donc cette dame, avec un cœur gros comme ça, voulant protéger ses consœurs probablement en danger, à proposer une solution que j’ai trouvée inventive et pratique : la polygamie masculine.

Il y a 2 semaines, j'ai envoyé cette vidéo à ma femme par WhatsApp.

Durant deux semaines, j’ai dormi sur le canapé au salon.

Heureusement, les enfants étaient chez leur grand-mère. Si vous avez cette vidéo, ne le dites pas à votre femme.

« Eeeeeeeeeeeeh, Azang. Il ne faut pas venir avec tes conneries. Moi, tu vas me supporter avec ma fatigue. Mon frère, je ne sais pas c'est quoi le message, mais il n'y aura pas de polygamie saine dans cette maison ». Après cette diatribe, j'ai eu droit à un tchipage d'outre-tombe... et le canapé.

Quelques jours plus tard, ma femme s'est souvenue qu'elle a fait des études, qu'elle était même sortie majeure de sa promotion. Elle est revenue avec un argumentaire. Je vous avoue que dormant depuis 15 jours dans le canapé, cela m'importait peu. Je l’ai écoutée patiemment : « Pourquoi le problème est posé en termes de satisfaction de l'homme ? Pourquoi l'homme n'intégrerait pas la fatigue comme partie de l'acte sexuel dans le mariage ? Comment réconcilier des notions antinomiques telles que la fatigue et la libido du couple dans une dynamique de couples urbains disposant d'une vie sociale restreinte en raison d'une activité professionnelle intense et parfois riche ? »

A la deuxième question, j'ai abandonné. J'avais l'impression qu'on choisissait ensemble le sujet de sa future thèse de sociologie. J'ai commenté en disant: « en d'autres termes, tu veux savoir pourquoi un couple ne baise pas quand la femme est fatiguée. »

Une semaine de plus sur le canapé.

A la fin de ma pénitence, j’ai acheté un nouveau canapé. Dans un couple, il faut toujours être prévoyant. En plus, c’est son prophète qui est venu inaugurer le canapé avec une prière expéditive pour chasser les femmes de nuit (il ne chasse jamais les maris de nuit, on se demande pourquoi) et empochant au passage l’enveloppe que lui a remis ma femme…. comme à chaque fois.

En plus, son prophète, il est comme ce Madimba, le juriste, il ne vient qu’à midi. Je ne sais pas si c’est le fruit d’un alignement divin ou d’une opportunité culinaire.

Maintenant, il se cache.

Ne le dites pas à ma femme.

Azanga Nkombo

Un homme heureux…

To be à suivre…