Je déteste les vacances (partie 2)
- Azanga NKOMBO
- 27 nov. 2022
- 2 min de lecture

Quelques draps froissés plus tard, le souffle court et le lit transformé en sauna, j'ai failli avoir une attaque: elle m'a encore dit « chouchou ».
Là je me suis dit « tu es foutu, Azanga. Ce sera une victoire par épuisement ». Puis, je me suis rappelé qu'il me restait un petit tangawis de Brazzaville au frigo, produit près de Madoukou Tsekele. Il devait me rester au moins 3 gorgées pour tenir jusqu'au matin.
La vie est courte mes amis. Et je n'avais plus de force pour enclencher la technique des 39 doigts de la Tshangu pour terminer cette affaire-là.
Trop fort ce tangawiss, il s'appelle « Résurrection ». Eeeeeeeeeh pardon, j'avais oublié. Il faut être à l'article de la mort pour ressusciter. Pardon, c'est à boire en cas de maladie extrême… ou de challenge extrême comme maintenant.
Mais comme dirait mon ami Pierrot : « Le jeuu... c'est pas là ».
Alors là, j'ai décidé de faire comme tous les hommes courageux. J'ai fermé les yeux et j'ai fait semblant de dormir en ronflant... Rrŕrrrrrrrrr.... Rrrrrrrrrrŕr.... Rrrrrrrrrrrr...
« Zang.... Zang.... je sais que tu ne dors pas ».
J'ai insisté : Rrŕrrrrrrrrr.... Rrrrrrrrrrŕr.... Rrrrrrrrrrrr Rrŕrrrrrrrrr.... Rrrrrrrrrrŕr.... Rrrrrrrrrrrr Rrŕrrrrrrrrr.... Rrrrrrrrrrŕr.... Rrrrrrrrrrrr
« Zang... tu fais quoi ? On se connaît... Laisse ça ».
Ohatsho a encore posé sa main là où il ne fallait pas. J'ai ouvert les yeux et j'ai crié : « pardon, pardon, pause, mi-temps, coup franc, excès de vitesse.... tu me veux quoi pardon ». J'ai tiré les draps sur moi, en enlevant sa main au passage. Et je me suis mis en position assise dans le lit.
La vie est courte mes amis. Et je n'avais plus de force pour enclencher la technique des 39 doigts de la Tshangu pour terminer cette affaire-là.
Je tremblais.
Ohatsho a juste commencé à murmurer "chouchou". J’ai voulu fuir.
Elle a répété : « chouchou, je veux que toute la famille parte en vacances. Où on peut aller ? »
J'ai respiré. Elle n'en voulait pas à mon intégrité physique mais à mes finances. Je pouvais encore me défendre. Et dans un soupir sexy, elle m’a susurré : « Choucou, on va où ? ».
J'ai répondu avec beaucoup d'assurance : « Bandal ».
« Azanga Nkombo, tu commences. Bandal, mais tu es maudit, dis donc ?! ».
Là tréééééééééés perfide, je réplique : « Bandal, c'est Paris ». Ses yeux m’ont giflé mais sa main s’est retenue.
« Et si on allait à Dubaï ? » »
« Il fait chaud là-bas, j'aurai l'impression de marcher sous la douche. Et puis avec mon poids, je risque de mettre le chameau mal à l'aise »
« Allez chéri coco, s'il te plaît »
« Naaaaaan... trop chaud »
« Alors Londres mon cœur ? On ira voir sa Tour ou faire des tours si tu veux »
« NAAAN, trop pluvieux »
« Chouchou…… ». Elle a serré sa main.
A l’heure où je vous parle, je suis à Dubaï.
Azanga Nkombo,
Votre désespéré serviteur
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